Daniel S. Milo (1953) enseigne à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, pourtant n’est-il reconnu par aucun des corps de métier auxquels il a prétendu un jour appartenir. Historien, on a volontiers publié de lui une trentaine d’articles, et même un livre, Trahir le temps (histoire) ; mais un manifeste qui appelle à faire exploser la discipline, « La gaie histoire », suivi d’un ouvrage collectif, Alter histoire. Pour une histoire expérimentale, ont scellé son sort. Il revient alors à son premier amour, la philosophie, en publiant une trilogie intitulée Le Coffret. Ses trois volets - Clefs, Pour Narcisse. Essai de l’amour impartial, Héros & cobayes - passent sous un silence de plomb. Il se lance dans le théâtre ? L’accueil du milieu est un moment favorable, mais ses spectacles - Une leçon de violence et La Mégère pour deux (d’après Shakespeare) - ont la vie brève. Une incursion en vidéo-art, « Entre divan et plafond », se révèle elle aussi être une voie sans issue. Il tente aujourd‘hui le tout pour le tout : un drame historico-philosophique. Le hold-up aura-t-il enfin lieu?